Chirurgie orale

Extractions de dents et de racines

Plusieurs raisons peuvent conduire à l’extraction d’une dent :

  • Le plombage est cassé ou la dent présente une carie profonde et ne peut être réparée.
  • L’inflammation persiste malgré le traitement du canal radiculaire pratiqué par le dentiste.
  • La dent est cassée jusqu’à la racine.
  • La dent se déchausse, ce qui provoque des douleurs lors de la mastication.
  • Au vu du manque de place, l’orthodontiste recommande de retirer certaines dents avant de placer l’appareil qui alignera les dents.

En règle générale, l’extraction peut être pratiquée immédiatement, sous anesthésie locale comme chez le dentiste. Vous ne devez pas être à jeun pour cette intervention. Il est néanmoins important de préciser, lors de la prise de rendez-vous, les médicaments que vous prenez, en particulier si vous prenez des anticoagulants ou suivez un traitement contre la perte osseuse. Si plusieurs dents doivent être extraites ou si vous redoutez l’intervention, celle-ci peut se pratiquer sous sédation ou sous anesthésie générale. Parlez-en avec le médecin lors de la consultation.

Extraction des dents de sagesse

Les dents de sagesse désignent les molaires situées au fond de la bouche. Ce sont les dernières dents à pousser. Cette percée pose parfois problème, car la molaire ne pousse que partiellement ou pas du tout, voire dans une mauvaise position. Dans ce cas, on parle d’inclusion dentaire. Cette inclusion peut causer différents problèmes :

  • une inflammation de la gencive peut apparaître autour de la dent de sagesse ;
  • le brossage devient compliqué, surtout en cas de percées partielles ;
  • la molaire située devant la dent de sagesse peut être endommagée ;
  • un kyste peut se former autour d’une dent de sagesse incluse.

Il est préférable d’extraire les dents de sagesse avant l’âge de 25 ans. En effet, l’extraction est plus facile, les complications et effets secondaires sont plus rares, et la plaie guérit plus rapidement. Il vaut mieux ne pas attendre trop longtemps après l’apparition des symptômes, afin de limiter les dégâts.

L’extraction peut être pratiquée sous anesthésie locale, comme chez le dentiste. En règle générale, une seule dent de sagesse est extraite, ou les deux du même côté. Vous ne devez pas être à jeun pour cette intervention. Si les quatre dents de sagesse doivent être extraites, l’intervention peut se pratiquer sous sédation ou sous anesthésie générale. Parlez-en avec le médecin lors de la consultation

Cliquez ici pour consulter les instructions postopératoires.

Exposition de dents incluses

Si, lors d’un contrôle de routine, le dentiste constate qu’une dent définitive ne pousse pas et que la dent de lait ne tombe pas, un examen radiographique supplémentaire (OPT et éventuel scan CBCT) s’avérera nécessaire. Il arrive parfois que la dent définitive soit absente (on parle alors d’agénésie dentaire). La percée peut aussi être bloquée par un excès de structure dentaire (mésiodens ou odontome).

Néanmoins, la dent poussera généralement de travers, notamment dans le cas des canines. La dent sera alors exposée chirurgicalement, en concertation avec l’orthodontiste. En règle générale, celui-ci vient coller un bloc sur la dent, puis remet celle-ci à la bonne place à l’aide d’un appareil dentaire. Lorsque la dent est trop éloignée de sa position normale, une transplantation dentaire est envisagée.

Implants dentaires — Vis dentaires — Système Mentoplate

Si l’orthodontiste doit pratiquer des déplacements dentaires complexes, le chirurgien est parfois amené à poser un implant dentaire. Il peut s’agir d’une simple vis ou de prothèses unitaires et plurales. Les prothèses sont fixées à l’os, sur les implants, avec des vis distinctes. Elles sont toutes équipées d’un ou de plusieurs crochets visibles dans la bouche, auxquels sont fixés des élastiques ou des ressorts.

Ces implants peuvent même stimuler la croissance de la mâchoire dans une direction définie chez les enfants. La mâchoire supérieure peut par exemple être avancée.

Un implant dentaire peut être posé sous anesthésie locale — ou générale si plusieurs implants doivent être placés.

Infections de l’apex de la dent et kystes de la mâchoire

Les maux de dents peuvent survenir dans les cas suivants :

  • Carie dentaire : le nerf de la dent est infecté et donc stimulé. Le chirurgien retire la carie et, au besoin, il dévitalise la dent.
  • Inflammation des tissus de soutien de la dent (parodontite) : le tartre profond en est généralement la cause, même si d’autres facteurs peuvent également y contribuer. Cette inflammation est traitée par un nettoyage en profondeur.
  • Fissure dans la dent : dans ce cas, la dent est généralement perdue.
  • Infection de l’apex de la dent : si l’inflammation est importante, elle peut provoquer un abcès accompagné d’une joue gonflée, d’une douleur vive, de fièvre, parfois de frissons et d’une sensation de malaise.

Un antibiotique est prescrit en cas d’inflammation aiguë. Il convient parfois de drainer le pus présent dans la cavité abcédée, en incisant la gencive au niveau de l’abcès. Une fois les symptômes aigus disparus, il faut s’attaquer à la cause en traitant les canaux radiculaires infectés par la bactérie. Le dentiste peut procéder à un (re)traitement endodontique (dévitalisation) ou à un traitement de l’apex si le canal radiculaire n’est plus accessible par la couronne, par exemple en cas de restauration à l’aide d’une couronne à pivot.

Le chirurgien maxillo-facial incise la gencive et expose l’os en vue d’éliminer l’inflammation sur l’apex de la dent. Ensuite, il perce l’os jusqu’à l’apex dentaire. À l’aide d’instruments spéciaux, il élimine alors les tissus infectés et l’apex de la dent. L’intégralité de la zone, y compris l’extrémité du canal radiculaire, est soigneusement rincée et nettoyée. Enfin, le canal radiculaire est rebouché par l’extrémité de la racine au moyen de ciment dentaire, et les gencives sont suturées à l’aide de fil résorbable.

Kystes

Un kyste désigne une poche de liquide située dans la mâchoire. Le kyste a tendance à croître lentement et peut ainsi atteindre des dimensions assez importantes et provoquer un gonflement du visage. Cela peut entraîner un affaiblissement considérable de la mâchoire avec, dans des cas exceptionnels, une rupture spontanée.

Un kyste peut se former pour diverses raisons, notamment :

  • une dent incluse ;
  • une inflammation non traitée de l’apex de la dent ;
  • des restes d’ostéogenèse.

Le traitement consiste en un curetage du kyste avec élimination du facteur causal (extraction de la dent incluse, traitement de l’apex de la dent). Pour les kystes de grande taille, qui peuvent parfois occuper plus de la moitié de la mâchoire, il est possible de réduire la taille du kyste dans un premier temps. Le chirurgien insère alors une sorte de « valve » permettant de rincer régulièrement la cavité. Le kyste est ensuite retiré dans un deuxième temps.

Correction du frein labial ou lingual

L’hypertrophie du frein labial ou frenelum labial engendre un raccourcissement de la lèvre supérieure, susceptible de provoquer un écart entre les dents antérieures supérieures. L’hypertrophie du frein lingual ou frenelum lingual limite les mouvements de la langue, ce qui complique l’allaitement du bébé. En grandissant, l’enfant peut même zézayer ou rencontrer des difficultés à parler. Un espace entre les dents antérieures inférieures peut également se former. Le frein labial d’un bébé peut cependant être incisé sans douleur. Lorsque l’enfant est un peu plus âgé, il convient de pratiquer une intervention chirurgicale mineure visant à allonger le frein labial ou lingual.